
La France n’est pas ingouvernable, comme il est beaucoup dit faussement ces temps-ci, elle est ingouvernée ‒ si l’on me permet ce néologisme. Et elle est ingouvernée parce que la dilution de la souveraineté du pays dans le condominium européiste depuis Maastricht a privé la Nation de toute puissance. Le traité de 1992, obtenu de justesse malgré une immense propagande d’État, a retourné la souveraineté contre elle-même afin de décider souverainement de la fin de la souveraineté. Ce fut un suicide. En renonçant à sa souveraineté, la France a perdu la puissance, elle a gagné en décadence. Ce fut un contrat social invaginé. La Nation ne décide plus du destin d’un peuple, c’est une Commission non élue qui gouverne à sa place. L’État ne sert plus qu’à museler un peuple désormais de trop…
Éditeur : Bouquins (8 septembre 2022); Nombre de pages : 456 pages; ISBN-10 : 2382922524; ISBN-13 : 978-2382922521; ASIN : B0B7KSRD9F
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Biographie de l’auteur : Docteur en philosophie, Michel Onfray enseigne en classe terminale au lycée technique de Caen. Il démissionne de l’Education Nationale en 2002 pour créer l’Université Populaire de Caen, afin d’y enseigner une “contre-histoire” de la philosophie. La première année de cette université est consacrée à “Archipel pré-chrétien”. Il y montre toute la richesse de cette époque qui ne se limitait pas à la philosophie de Platon, chère aux chrétiens, avec des penseurs tels Démocrite, Antiphon, Aristippe, Diogène le cynique, Epicure, Lucrèce… chez lesquels il trouve une alternative au spiritualisme. Michel Onfray est l’auteur de nombreux ouvrages où il développe une théorie de l’hédonisme. Il propose de réconcilier l’homme avec son corps, machine sensuelle, et de bâtir une éthique fondée sur l’esthétique. Pour lui, la philosophie est comme un art de vivre, de mieux vivre, qui permet de se débarrasser de ses illusions. Michel Onfray estime qu’il n’y a pas de philosophie sans psychanalyse et se définit comme un “freudo-marxiste”. Sa philosophie est celle d’un rebelle, admirateur de Nietzsche. Il prône une révolte contre le conformisme et le dogmatisme qui génèrent le conservatisme social. Affichant un athéisme sans concession, il considère que le christianisme est indéfendable.